Home » Articles posted by Barbara Meazzi (Page 9)
Author Archives: Barbara Meazzi
Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias
Arnaud BARTOLOMEI, Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias (1778-1828), Madrid, Casa de Velazquez, 2017, 400 pages; ISBN (Édition imprimée) : 9788490960639
L’ouvrage est accessible en version papier et en version numérique :
https://books.openedition.org
Comment les acteurs économiques se déterminent-ils face aux choix cruciaux qu’ils sont amenés à faire au cours de leur existence ? Sont-ils guidés par le seul « goût du lucre » ? Ou par des calculs plus complexes, prenant en compte leur environnement social, familial et culturel ? Cette question ancienne, mais toujours d’actualité, aussi bien au sein des sciences sociales que dans le débat public, est abordée ici à partir de l’observatoire singulier des quelque 500 marchands français qui s’étaient installés à Cadix au XVIIIe siècle pour bénéficier des conditions commerciales exceptionnelles qu’offrait alors le grand port andalou de la Carrera de Indias – la mythique route du commerce colonial espagnol et des « fabuleux métaux ». À travers l’histoire de leurs trajectoires dans les temps troublés des guerres révolutionnaires, de l’épopée napoléonienne et de l’émancipation des colonies espagnoles, c’est à une plongée au cœur des logiques de décision des acteurs que nous invite l’auteur.
Sommaire :
Préface, de Gérard Chastagnaret
Introduction
Chapitre premier : La crise du commerce de Cadix. De l’emporio del orbe au port régional (fin XVIIIe – première moitié du XIXe siècle)
Chapitre II : Une communauté marchande prospère. Les assises de la colonie française de Cadix à l’époque du comercio libre
Chapitre III : La colonie marchande française de Cadix d’un siècle à l’autre. Anatomie d’un déclin
Chapitre IV : Le négoce français à Cadix au temps du blocus britannique (1797-1808). Victoires et déboires
Chapitre V : L’attachement des marchands français à Cadix. Un enracinement sans intégration
Conclusion
Curiosa di mestiere. Saggi su Dacia Maraini
Curiosa di mestiere. Saggi su Dacia Maraini, a cura di Manuela Bertone e Barbara Meazzi, Pisa Edizioni ETS, 237 pp.; http://www.edizioniets.com/scheda.asp?n=9788846750075&from=homepage
Il volume è un’indagine a più voci sulla scrittura multiforme di Dacia Maraini, attualmente la scrittrice italiana più tradotta nel mondo, protagonista indiscussa della scena letteraria contemporanea, figura di intellettuale nota per il suo impegno politico e civile, per le sue prese di posizione coraggiose a favore dei diritti dei più deboli.
L’infanzia offesa, la violenza sulle donne, la solitudine, la morte, la memoria, il desiderio, il sogno, il silenzio, sono alcuni dei temi che legano le pagine di romanzi e racconti, saggi, poesia, teatro con i quali Dacia Maraini ha tracciato una trama inventiva fittissima che si dipana, tenace, dagli anni ’60 del Novecento ad oggi. Un’opera che viene riproposta e discussa criticamente nei diciotto saggi qui raccolti, attraverso percorsi che ne mettono a fuoco alcuni snodi cruciali, privilegiando sempre il rapporto ravvicinato con i testi.
Con contributi di Susan Amatangelo, Manuela Bertone, Monica Biasiolo, Silvia Boero, Martine Bovo, Carla Carotenuto, Daniela Cavallaro, Maria Pia De Paulis-Dalembert, Letizia Giugliarelli, Patrizia Guida, Antonella Mauri, Barbara Meazzi, Milagro Martín Clavijo, Alessandra Montalbano, Maria Grazia Scrimieri, Francesca Irene Sensini, Hanna Serkowska, Manuela Spinelli.
Il saggio ha ottenuto il label dell’Université Franco-Italienne
Le Troisième Sexe des avant-gardes
Franca Bruera et Cathy Margaillan (dir.), Le Troisième Sexe des avant-gardes, Paris, Classiques Garnier, 2017, 296 pages, ISBN : 978-2-406-05719-2.
Cet ouvrage explore le rôle essentiel que les femmes ont joué à l’intérieur du circuit culturel des avant-gardes historiques et examine leur apport révélateur en Europe, dans le cadre spécifique de l’expérimentalisme littéraire et artistique de la première moitié du xxe siècle.
https://www.classiques-garnier.com/editions/ref?id=3029
Les arts plastiques à Nice dans l’entre-deux-guerres
Slim JEMAÏ, Les arts plastiques à Nice dans l’entre-deux-guerres, Serre Éditeur, 2017, 462 pp., ISBN: 9782864106302
Dans l’entre-deux-guerres la ville de Nice traverse des temps difficiles. Capitale mondaine reconnue depuis la Belle époque, au lendemain de la Première Guerre mondiale la cité azuréenne perd une bonne partie de sa clientèle aristocratique. La crise économique des années trente ne fait qu’accentuer ce déclin : de nombreux palaces mettent alors la clé sous la porte, dont le fameux Regina ayant jadis accueilli la reine Victoria. Dans ce contexte morose la ville décide de se réinventer en procédant à de grands travaux d’aménagement urbanistique mais aussi en veillant à moderniser son image. La démocratisation des modes de vie et des loisirs influence aussi la culture : autrefois cloitrées au sein des sociétés mondaines et cercles privés, les richesses artistiques et intellectuelles seront désormais accessibles au plus grand nombre grâce aux nouvelles institutions publiques qui voient le jour à Nice dans les années vingt et trente.
Le Centre Universitaire Méditerranéen inspiré par la vision universaliste de Paul Valéry, le Musée Masséna voué à l’amour de la « petite patrie », le Musée des Beaux-Arts Jules Chéret, hommage vibrant au génie décoratif de l’artiste – autant de nouveaux pôles d’attraction qui modifient radicalement le panorama culturel de la cité azuréenne dans l’entre-deux-guerres. Des institutions artistiques anciennes et vénérables voisinent avec celles nouvellement créées : la Société des Beaux-Arts de Nice, groupement professionnel des artistes niçois, le Cercle l’Artistique réputé pour ses fêtes grandioses dans l’esprit fantaisiste de la Belle époque, l’École Nationale des Arts Décoratifs animée par l’esprit novateur de son directeur Paul Audra…
L’ensemble de ces institutions, anciennes et nouvelles, comment évoluent-elles au fil des années vingt et trente ? Quelles sont les raisons de création et les modalités de mise en place des nouvelles institutions niçoises publiques ? Quelle est la politique municipale en matière des arts, et notamment celle de la municipalité Jean Médecin ? Qui sont les mécènes des nouveaux musées niçois et quel type de relations entretiennent-ils avec les autorités municipales ? Existe-t-il une concurrence entre les institutions privées anciennes et les jeunes institutions publiques ? Qui sont les artistes niçois de l’époque et quels styles et mouvements artistiques sont plébiscités par le public niçois de l’entre-deux-guerres ? A partir des documents d’archives inédits et de l’analyse détaillée de la presse niçoise de 1918 à 1939, Slim Jemai nous propose une vaste étude historique autour des arts plastiques à Nice dans l’entre-deux-guerres.
Les maîtres de granit
Yves POURCHER, Les maîtres de granit, Paris, Tallandier, 448 pages, ISBN : 9791021027350
En Lozère, la terre, la religion et la parenté tiennent les hommes d’une main de fer. L’ordre du granit fixe les droits et les rangs. Les maîtres du pays grandissent sur les domaines et commandent dans la langue des paysans. Alors, dans l’aire du clocher et du château, les siècles s’usent sans rien changer.
Yves Pourcher retrace, depuis le XVIIIe siècle, le parcours de ces élites accompli sous la tutelle vigilante de l’Église et des familles. Il nous montre leur extraordinaire capacité de résistance aux grands chocs historiques qui ébranlent la France. La justice change ? Ici, les coutumes l’emportent. La conscription réclame des hommes pour les armées du roi, de l’empereur ou de la République. On la fuit. Il faut aller à Paris pour réussir. Chacun garde un bout de terre car le Lozérien sait trop le prix des choses pour les abandonner. Et du village au canton, des lignées politiques se forment dans les passions électorales. Ici, les Chambrun, les Las Cases, et là, les Giscard, Ramadier et autres Mendras se succèdent de père en fils comme maire, conseiller général ou député. Jusqu’aux jours récents où, fragilisées par le changement et usées par le temps, les vieilles légitimités disparaissent.
Couronné par l’Académie française et l’Académie italienne, Les Maîtres de granit dévoile cette Lozère des notables, conservatoire étonnant des coutumes qui semblaient d’un autre âge.
Pour plus d’informations: https://www.tallandier.com/livre-9791021027350.htm