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Atlas de l’Europe moderne
Pierre-Yves Beaurepaire, Atlas de l’Europe moderne. De la Renaissance aux Lumières. Cartographie : Cyrille Suss, Autrement, 2019, ISBN : 9782746747890
Cet atlas saisit, à l’échelle du continent européen et de ses colonies, les dynamiques et les bouleversements qui ont eu lieu pendant trois siècles, du XVIe au XVIIIe siècle :
• Les révolutions intellectuelles, les découvertes et innovations scientifiques
• L’entrée dans les guerres modernes
• L’ ouverture au monde et l’exploration de nouveaux territoires.
Grâce à près de 120 cartes, cet atlas permet de comprendre comment l’Europe s’est transformée d’un point de vue politique, économique et culturel.
Les Lumières et le Monde
Pierre-Yves Beaurepaire, Les Lumières et le Monde. Voyager, explorer, collectionner, Paris, Belin, coll. Histoire, 2019, 324 pages, ISBN : 978-2-7011-9435-6
Il y a tout juste 250 ans, l’Endeavour, avec James Cook à son bord, se lançait dans l’exploration du Pacifique. Moins d’une décennie plus tard, débutaient les expéditions polaires. De ces voyages, qui allaient du Grand Océan aux sources du Nil, aventuriers, naturalistes et marins ne rapportèrent ni or ni pierres précieuses. Leurs trésors, bientôt exposés dans les collections privées ou les premiers musées publics, étaient d’un genre nouveau : vêtements, objets du quotidien, planches en couleurs révélant l’extraordinaire richesse d’une faune et d’une flore jusque-là inconnues, récits de premiers contacts avec des populations « autochtones ». Ces explorateurs ramenèrent aussi à la vie les civilisations les plus anciennes, collectionnant les antiquités et s’attachant à déchiffrer des langues perdues.
Expéditions et collections fascinèrent les hommes et les femmes du XVIIIe siècle bien au-delà des salons philosophiques et mondains. À travers leur émerveillement, Pierre-Yves Beaurepaire touche l’essentiel de cet élargissement du monde qui ébranla la pensée occidentale et ses certitudes.
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Un département de l’arrière
Ralph, Schor, Un département de l’arrière. Les Alpes-Maritimes durant la Grande Guerre 1914-1918, Ed. Serre, Nice, 2018, 128 pp, ISBN: 9782864106463.
Durant la Grande Guerre, les Alpes-Maritimes, éloignées du front, furent épargnées par les combats. Mais, si les sanglantes batailles demeurèrent une réalité lointaine, d’autres épreuves se révélèrent terriblement présentes.
Le contexte guerrier était attesté à chaque instant par la présence des blessés et des réfugiés civils repliés dans les grands hôtels, par l’effondrement du tourisme, principale ressource de la région, par les incessantes pénuries, les spectaculaires hausses de prix, donc l’aggravation de la pauvreté. La guerre souligna la vulnérabilité économique des Alpes-Maritimes. En effet, ce département, situé aux marges du pays, dépendant des importations pour l’énergie, le ravitaillement et beaucoup de produits manufacturés, souffrit durement de la fréquente interruption des transports. La population, marquée par l’angoisse qu’engendraient la longueur et l’incertitude des combats, mécontente des difficultés de la vie quotidienne, fit souvent preuve de nervosité, parfois de colère.
Le littoral urbanisé des Alpes-Maritimes pâtit davantage des pénuries alimentaires et énergétiques que le haut pays rural, plus adaptable à une vie autarcique. Le littoral fut davantage atteint par les désordres sociaux, délinquance juvénile en forte augmentation, prostitution, mendicité. Mais les villes et les campagnes furent rapprochées par un facteur puissant : les inquiétudes sur le sort des hommes partis au front ou prisonniers, l’appréhension de recevoir une funeste nouvelle. L’anxiété et parfois l’expérience de la mort jouèrent un rôle unificateur considérable dans la société.
Tout au long du conflit, l’opinion publique se manifesta avec force, aussi bien dans l’expression de l’anti-germanisme que dans la critique à l’égard des commerçants, des élus locaux, des responsables politiques les plus éminents comme le montra, entre autres, l’affaire du XVe corps. Mais, en dépit des épreuves et de l’ébranlement de nombreuses certitudes, l’adhésion au régime et à ses valeurs fondamentales, de même que l’appartenance d’un jeune département à la nation française ne furent jamais remis en cause.
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Parler au féminin. Les professions de foi des député.e.s sous la Cinquième République
Magali GUARESI, Parler au féminin. Les professions de foi des député.e.s sous la Cinquième République (1958-2007), Paris, L’Harmattan, ISBN : 978-2-343-13946-3 • 4 mai 2018, 298 pages.
La Cinquième République est la scène d’une féminisation inédite de la vie politique en France. En entrant dans les arcanes du pouvoir, les femmes sortent de leur silence public historique et accèdent au statut de sujets de la parole politique. Cet ouvrage plonge dans les mots des candidates aux élections législatives qui, de campagnes en campagnes, cherchent à se faire une place dans un monde d’hommes et à resignifier l’inégal partage du pouvoir entre les sexes.
A travers l’analyse de plus de 700 professions de foi électorales, le livre révèle le vocabulaire favori, les stratégies rhétoriques et les procédés argumentatifs originaux des femmes et des hommes élus à l’Assemblée nationale entre 1958 et 2007. Il recourt aux théories et aux outils de la textométrie, développés dans le cadre des Humanités numériques actuelles, pour déceler les mécanismes discursifs, parfois invisibles à la lecture humaine, des discriminations de genre en politique.
A la croisée de l’histoire, des sciences du langage et de la science politique, Magali Guaresi décrypte le discours comme principal agent de la perpétuation des représentations sexistes qui continuent, 18 ans après le vote des lois sur la parité, de dire l’universalisme républicain au masculin et de cantonner les femmes aux seconds rôles. Elle décrit également la parole politique comme un moyen et une fin de la lutte pour la subversion de l’ordre genré au fil des contextes électoraux successifs et des mobilisations sociales et féministes.
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Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias
Arnaud BARTOLOMEI, Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias (1778-1828), Madrid, Casa de Velazquez, 2017, 400 pages; ISBN (Édition imprimée) : 9788490960639
L’ouvrage est accessible en version papier et en version numérique :
https://books.openedition.org
Comment les acteurs économiques se déterminent-ils face aux choix cruciaux qu’ils sont amenés à faire au cours de leur existence ? Sont-ils guidés par le seul « goût du lucre » ? Ou par des calculs plus complexes, prenant en compte leur environnement social, familial et culturel ? Cette question ancienne, mais toujours d’actualité, aussi bien au sein des sciences sociales que dans le débat public, est abordée ici à partir de l’observatoire singulier des quelque 500 marchands français qui s’étaient installés à Cadix au XVIIIe siècle pour bénéficier des conditions commerciales exceptionnelles qu’offrait alors le grand port andalou de la Carrera de Indias – la mythique route du commerce colonial espagnol et des « fabuleux métaux ». À travers l’histoire de leurs trajectoires dans les temps troublés des guerres révolutionnaires, de l’épopée napoléonienne et de l’émancipation des colonies espagnoles, c’est à une plongée au cœur des logiques de décision des acteurs que nous invite l’auteur.
Sommaire :
Préface, de Gérard Chastagnaret
Introduction
Chapitre premier : La crise du commerce de Cadix. De l’emporio del orbe au port régional (fin XVIIIe – première moitié du XIXe siècle)
Chapitre II : Une communauté marchande prospère. Les assises de la colonie française de Cadix à l’époque du comercio libre
Chapitre III : La colonie marchande française de Cadix d’un siècle à l’autre. Anatomie d’un déclin
Chapitre IV : Le négoce français à Cadix au temps du blocus britannique (1797-1808). Victoires et déboires
Chapitre V : L’attachement des marchands français à Cadix. Un enracinement sans intégration
Conclusion